Fille et petite fille de photographe, il faut croire que j’étais un peu prédestinée…

Si je ne suis pas née dans une cuve de révélateur photo, je n’en suis pas bien loin ! Tout au long de mon enfance et de mon adolescence, j’ai vu défiler des milliers de prises de vues et entendu les récits rapportés de pays lointains par mes baroudeurs et soixante huitards de parents…

Une mère qui publie des recueils de poésie, une sœur qui a su déchiffrer les notes de musique avant les lettres, je devais me faire ma place dans cette famille…

Adolescente très « intérieure », timide et solitaire, je laissais alors le soin à mon père de photographier, jusqu’à ce qu’il m’offre mon premier appareil, un NIKON 601, que j’ai longtemps gardé. J’ai réalisé mes premières photos en sa compagnie, en Provence puis à Istanbul, sa ville de prédilection. Mon père avait également aménagé un petit labo dans le grenier, et m’a fait découvrir cet univers si particulier. L’odeur du révélateur et du fixateur, les heures passées, mains dans les chimies à guetter  l’instant magique… celui de voir l’image apparaître dans la cuve à la lueur de la lampe rouge…

 

Après quelques années de recul, d'études de photo dans les écoles de Cambrai puis de Rennes, et de « touche à tout » dans ce monde de l’image, je pense pouvoir dire aujourd’hui que ce qui me passionne le plus est simplement « l’humain ».

 

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